De tous les aspects que nous avons exploré dans le parc national des Everglades, c’est la présence humaine et son interaction avec l’environnement qui est devenu le point central de notre travail. Qu’il s’agisse de l’aire de piquenique abandonnée de Chekika, de la base de missiles Nike HM-69 ou des ruines de Deer Pen près de Paradise Key, toutes ces traces révélaient quelque chose de l’intervention humaine dans ces milieux naturels. Les traces du passage humain sont recouvertes, envahies pas les mauvaises herbes, rongées ou rouillées au fur et à mesure que les plantes, les animaux et le climat en reprennent possession. En regard des forces de la nature, ces sites envahis par la végétation peuvent être vus comme des memento mori, rappels de la mortalité. En même temps, ils attestent du rayonnement de la vie…